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« Cette
présentation de Jung (celle d'Élie
Humbert) a l'immense mérite d'inscrire sa démarche dans un contexte
existentiel
qui leste les concepts de toute la densité du vécu »
Yvette
Reynaud-Kherlakian
« Il
est plus facile d'en faire la critique ou d'en faire l'éloge que de
vraiment s'y
frotter »
F.R.
Extrait
d'un chapitre d'un livre à paraître aux éditions
Dervy début 2013 :
Comment
réenchanter l’École ?
Plaidoyer pour une éducation postmoderne. Pensée jungienne
et éducation
Étant
donné que cet essai se propose d'étudier l'action éducative dans
une optique jungienne, en considérant comment, pour ce faire,
l'anthropologie qui se dégage de l'ensemble de l'œuvre de Jung peut
être mise à contribution, il nous est apparu nécessaire de poser
en introduction la question : Qu'est-ce
qu'être « jungien »
? Pour l'auteur, est-ce recourir à la théorie jungienne de manière
explicite et exclusive ou est-ce adopter une attitude
existentielle
particulière qui s'inspire de Jung sans tomber dans la vénération
ou le mimétisme, une attitude jungienne ou un regard
jungien
face à la vie et plus particulièrement face à la question de
l'action éducative ? Le lecteur doit savoir que l'intention de
l'auteur a d'abord été de tenter d'incarner
au quotidien dans ses actes et dans ses rapports avec ses élèves,
ses collègues et ses supérieurs hiérarchiques, ainsi que par
rapport aux savoirs et à leur mode de transmission, une attitude
jungienne, une manière particulière d'aborder les questions
d'éducation et les problèmes dont s'accompagne l'action éducative,
la violence, l'ennui, l'angoisse, etc., puis d'étudier
cette question dans un esprit jungien, à travers une fréquentation
régulière de son œuvre immense et foisonnante, y compris sa
correspondance, cinq tomes au total, où l'homme et ses
préoccupations apparaissent de manière plus naturelle et surtout
plus accessible.
L'intention
de l'auteur de cet essai n'est donc pas de développer une théorie
jungienne de l'éducation au sens strict du mot théorie, même si ce
projet aurait à ses yeux tout son sens. L'auteur pourrait reprendre
ici les propos de François Roustang qui écrit : « il y a une
distance infinie entre chercher à savoir ou à faire et tout
simplement savoir et pouvoir ».
À
travers ses incessantes recherches en matière d'éducation,
recherches qui se doublèrent donc d'une pratique éducative
effective, l'auteur est, au fond, en quête d'un savoir
vertueux,
et surtout utile, une sorte de sagesse pragmatique et non une
élaboration théorique rigoureuse, mais fermée sur elle-même, et
prioritairement inscrite dans le champ intellectuel.
La
compétence
que vise l'auteur de cet essai n'est « pas un moyen, elle se
place au point de vue de la fin. Elle est un savoir
qui est déjà action ».
Dans cette optique-là, il « n'y a plus une connaissance qui
précéderait ou qui surplomberait la vertu ». L'auteur de cet
essai a parfois « oublié les étapes qu'il a traversées »,
il essaie de les reconstituer après coup, à travers l'écriture. Il
n'a pas vraiment envie de tout expliquer dans les moindres détails,
de reconstituer minutieusement les étapes de son parcours. Ou,
plutôt, il en est incapable
! « Et puis, à quoi bon expliquer à qui ne peut entendre ? ».
Là proviendra, sans doute, la source de nombreuses incompréhensions
et les reproches émanant de la part de ceux et celles qui sont les
gardiens du Temple, les détenteurs accrédités des concepts
jungiens.
Ce
risque mérite peut-être d'être couru ! Et puis, l'auteur
reconnaît, en plus de celle qu'il a envers Jung, une dette envers
Peter Sloterdijk, François Roustang, Michel Maffesoli, Carl Rogers
et Henry Miller, même si c'est surtout les trois derniers dont il a
le plus fréquenté les œuvres, si l'on excepte celle de Jung.
Contact
Jean-Daniel ROHART
51100 Reims
jeandanielrohart@hotmail.com
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